Exclu : Carrasso "Le mur était très bien placé"

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Cédric Carrasso, gardien de but des Girondins de Bordeaux, est revenu pour WebGirondins sur le match face au PSG. L‘expérimenté gardien bordelais a commenté les deux buts parisiens. Il explique comment il a pu rester dans son match après le premier but, et être à nouveau décisif face à Di Maria et Lavezzi. 

WebGirondins : Cédric, que souhaites tu retenir du match nul face au PSG ?

Cédric Carrasso : Je retiens surtout un bon point de pris sur un terrain ou d’habitude tu ne ramènes pas grand chose. Surtout que le contenu du match était intéressant. Ca fait longtemps qu’on avait pas vu cette équipe être régulière, réussir les objectifs fixés au début de saison. Faire des grands matchs contre des grosses équipes, faire 3 résultats à l’extérieur d’affilés. Même si il n’y a pas de victoire, ça reste contre des gros calibres. De pouvoir ramener quelque chose de Paris, ça prouve le début de saison des Girondins.

Dans quel état d’esprit es-tu après le premier but de Paris ? Entends tu le public parisien te chambrer ?

T’entends et t’entends pas en fait. Ce n’est pas ça qui est difficile à digérer, c’est plus un combat contre toi même durant plusieurs minutes. Tu as le gardien qui va complètement sombrer, tout lâché et en prendre 4 de plus derrière sans pouvoir être de nouveau décisif. Et après, tu as le gardien qui peut remonter la pente. C’est vraiment un exercice difficile. Car il y a tout un contexte. Tu joues à Paris, tu es mené au score. Tu sais que cela va être compliqué face à des joueurs qui ont de la qualité. C’est encore plus dur que si tu jouais contre une autre équipe. C’est ce qu’il faut faire le plus rapidement possible, car juste après tu perds confiance. Moi aussi je suis choqué de mon erreur.  Même toi tu ne t’y attends pas.

Tu as réussi à surmonter cette erreur en faisant un arrêt décisif sur Di Maria à 2-1 juste avant la mi-temps.

On a eu un passage à vide en fin de première mi-temps.  Le collectif est parti dans tous les sens. On perd un ballon en milieu de terrain (ndlr : Nicolas Pallois), et je me retrouve en un contre un avec Di Maria. C’est un tournant du match, qui nous permet de rester dans la rencontre. Car à 3 - 1 pour Paris avant la mi-temps c’était fini. Cet arrêt nous permet de rester dans le match.

Lors de la retransmission télévisée, les commentateurs se sont interrogés sur le placement du mur lors du coup franc de Cavani. Peux tu nous dire si le mur était bien placé ?

Il était très bien placé. On cherche toujours la petite bête. On en a rigolé avec le président à la fin du match. J’ai mal habitué les Girondins, les supporters, à être toujours le mieux possible. Après une petite erreur,  on cherche toujours la bête. Dans les journalistes, des spécialistes de gardiens de but, il n’y en a pas beaucoup. Souvent ils ne connaissent pas bien le poste de gardien, et il faut avoir un vécu de gardien pour connaitre et pouvoir juger les situations. Le mur était très bien placé, il n’y avait aucun problème la dessus. Cavani a très bien tiré au dessus du mur. Ca passe à 3 cm de la tête d’Henri (ndlr : Saivet)  alors qu’il saute. Les joueurs ont fait le maximum, on ne peut rien leur reprocher. C’est un poste particulier celui de gardien de but.