Exclu - Arnaud Tsamere « Avec Bordeaux, je ne fanfaronne jamais »
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Humoriste, comédien et animateur de télévision, Arnaud Tsamere fait partie des célébrités supportant ardemment Bordeaux. Actuellement sur scène dans Confidences sur pas mal de trucs plus ou moins confidentiel ...
Comment êtes-vous devenu supporter des Girondins ?
Je suis né en 1975. Lorsque j'ai eu l'âge de m'intéresser au football, vers 1982 ou 1983, c'était la grande époque de Bordeaux, avec notamment Alain Giresse et Jean Tigana. J'ai demandé à mon père dans quelle ville j'étais né. Et il se trouve que j'ai vu le jour à Bordeaux ! Le premier match que je suis allé voir dans un stade opposait les Girondins à Lyon. Je devais avoir 12 ans, Il s'agissait d'une rencontre d'ouverture du championnat de France, qui s'était terminée par un score nul et vierge.
Vous êtes souvent invité à Chaban-Delmas. Êtes-vous parfois obligé de nuancer vos propos en parlant des Girondins ou disposez-vous d'une liberté totale ?
Je n'en suis pas au point de faire gaffe à mes propos (rires). Déjà, je dis rarement du mal des Girondins, je ne suis pas vindicatif. Sincèrement, je n'ai pas à faire attention.
Vous pourriez ne plus être invité si vous vous montriez un peu trop critique ?
Je ne réfléchis pas en me disant que je ne serais plus invité si je déborde. Surtout que je ne suis pas invité systématiquement. Parfois, je pourrais me faire inviter si je le demandais mais je ne cours après ça. Je n'ai pas de choses suffisamment grave à dire sur les Girondins pour être interdit d'invitation (rires).
A quel point êtes-vous supporter des Marine et Blanc ? Comment cela se traduit dans votre vie quotidienne ?
Je me tiens au courant de l'actualité du club tous les jours. Par le biais des réseaux sociaux notamment, puisque je suis abonné à quelques comptes consacrés au club. Sinon, je suis un lecteur assidu du quotidien L'Equipe. A la télévision, lorsque je zappe et qu'il n'y a rien d'intéressant, je finis souvent sur la chaîne des Girondins. Même si je tombe sur une rediffusion d'un vieux match, je regarde. Je n'en rate pas une miette. Dans La semaine, le match des Girondins est toujours un événement pour moi. C'est ma petite joie, mon petit plaisir hebdomadaire.
Vous vivez à Paris pour vos activités professionnelles. Avez-vous « fait le malin » après la victoire des Girondins sur le PSG (3-2), lors de la 29e journée de Ligue 1 ?
Avec Bordeaux, j'ai appris à surtout ne jamais « faire mon malin ». Généralement, lorsque les Girondins réalisent une prestation de qualité, ils enchaînent par un match nul bien chiant ou une défaite. Et c'est ce qu'il s'est passé après la victoire face au PSG. Donc, je ne fanfaronne jamais. Après, je ne cache pas que j'étais heureux d'avoir battu Paris. Ça ne m’était pas passé par la tête que Bordeaux gagne ce match. Je voyais Paris l'emporter, surtout que le club de la capitale venait de sortir Chelsea en Ligue des champions. Cette victoire n'a pas été volée, elle est intervenue après un très bon match de notre part. Peut-être le meilleur de la saison même ! Malheureusement, derrière, on s'est cassé la gueule... La victoire face au PSG a du coup été vite oubliée.
« Que ça gagne ou que ça perde, tout le monde s'en branle... »
Comment avez-vous vécu ce dernier derby de la Garonne perdu par Bordeaux (2-1) ? Comment expliquez-vous cette piètre prestation girondine ?
Ce qui est vraiment chiant avec cette équipe, c'est justement qu'on ne peut pas expliquer des choses comme ça. A Bordeaux, les joueurs sont dans le relâchement permanent. Il n'existe pas de continuité dans les bonnes prestations. C'est un club qui n'est pas exposé médiatiquement, dans lequel il n'y a guère de pression. Que ça gagne ou que ça perde, tout le monde s'en branle...
L'Europa League en fin de saison, vous y croyez encore ?
Mathématiquement, c'est encore possible. Ils sont capables d'aller la chercher. J'ai envie d'y croire en tout cas. Sur l'ensemble de la saison, ils méritent de se qualifier pour la C3. Et puis, pour les matches qu'ils restent à jouer, nous allons pouvoir compter sur la quasi-totalité de notre effectif. Willy Sagnol pourra faire jouer la concurrence, ce qu'il n'a pas eu trop l'occasion de faire depuis son arrivée. Nous disposons désormais d'un peu plus de profondeur de banc.
Parmi les célébrités, on recense quatre supporters des Girondins : Julien Courbet, Pascal Obispo, Baptiste Lecaplain et vous. Votre « appartenance » aux Girondins ne fait plus de mystère.
Effectivement, tout le monde sait que je suis supporter de Bordeaux. L'an dernier, j'intervenais dans « L'Equipe du soir », sur L'Equipe 21. Cette saison, je suis sur Europe 1, dans l'émission de Bérengère Bonte, « Europe 1 Sport », diffusée le dimanche soir. A chaque fois, on s'arrange pour me faire parler de Bordeaux.
La saison passée, vous avez échappé au tour d'honneur avec Serge le Lama. Baptiste Lecaplain avait fait un tour d'honneur avec celui-ci et Jean-Louis Triaud avant la réception de Nantes. Auriez-vous pu vous prêter à ce petit jeu ?
Totalement ! Cette historie m'avait fait tellement rire. Mais il ne faut pas que je le dise trop fort, car on me fera peut-être faire quelque chose de plus con encore (rires).
Une idée mercato pour cet été ?
Tiago Ilori va probablement partir. Étant donné qu'il s'agit d'un joueur important pour notre équipe, il faudra lui trouver un bon remplaçant.
Sagnol peut-il s'inscrire sur du long terme à Bordeaux ?
Je l'espère. C'est un type qui a des choses à prouver. Il me fait penser à Laurent Blanc, qui avait l'envie de bien faire. Il a changé le visage des Girondins. Après Francis Gillot, Sagnol est parvenu à redynamiser l'image des Girondins. C'était quelque chose d'important à réaliser.
Crédit photo Girondins.com