Bordeaux regardera la demi-finale à la télé [Joueur par joueur Angers-Bordeaux]

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Battus dans l’engagement et la détermination par une équipe angevine très fidèle à son style de jeu, les Girondins ont été éliminés de la Coupe de France en quart de finale mercredi soir (2-1). Une défaite due à des prestations individuelles anonymes et rédhibitoires pour accéder au dernier carré de la compétition.

 

Cédric Carrasso : Le gardien bordelais a été l’un de ces seuls joueurs à sortir un match à la hauteur d’un quart de finale de Coupe de France. Souvent abandonné par sa défense, l’ancien rempart de Toulouse a effectué plusieurs arrêts inespérés pour maintenir Bordeaux à flot tout au long du match. En vain.

 

Milan Gajic : Souvent pris de vitesse et mal placé, l’international serbe n’a que rarement arpenté son couloir pour accompagner Ounas puis Malcom. Une prestation assez terne dans la lignée de ses dernières sorties en tant que titulaire.

 

Igor Lewczuk : Il a vécu un calvaire face aux Angevins qui l’ont dominé dans l’engagement et dans le jeu de tête. Son entente avec Jovanovic n’a pas fait de merveilles, à l’instar du match face à Nice, donnant une impression de fragilité pendant 94 minutes. Directement impliqué sur le but de N’Doye en dégageant le ballon de la tête dans la course du milieu angevin.

 

Vukasin Jovanovic : Le jeune serbe a souffert dans tous les compartiments du jeu. Souvent balloté dans le jeu aérien, gêné par les appels de Diedhiou et ne parvenant pas à s’entendre avec Lewczuk dans le marquage de l’attaquant angevin, son match a aussi été marqué par de la maladresse. Une rencontre difficile pour le défenseur central girondin.

 

Nicolas Pallois : Malgré une bonne volonté pendant l’ensemble du match, et quelques retours au physique pour faire le ménage au sein d’une défense centrale perdue, le défenseur girondin a souffert. Positionné dans un poste de latéral gauche pas vraiment taillé pour lui, l’habituel défenseur central bordelais a vécu l’enfer face à Nicolas Pépé qui a systématiquement pris le dessus grâce à ses accélérations. Logiquement limité dans son apport offensif, ce qui n’a pas arrangé les affaires girondines, même s’il aurait pu égaliser sur corner en fin de match à quelques mètres du gardien adverse si sa tête n’avait pas été trop dirigée vers Letellier. 

 

Jérémy Toulalan : Un match mitigé pour le milieu défensif bordelais qui a mis du temps à rentrer dans la partie. Une deuxième période plus complète avec quelques récupérations intéressantes, mais un impact assez léger et quelques ballons en profondeur mal ajustés.

 

Younousse Sankharé : L’ancien guingampais avait égalisé pour les Girondins à la 18eme minute en marquant sur un tir en pivot digne d’un attaquant grâce à un caviar d’Ounas en pleine surface. Ce but n’aura pas suffi aux Girondins ni au milieu bordelais qui s’est montré imprécis et parfois débordé par les quelques mouvements offensifs adverses.

 

Jaroslav Plasil (cap) : Le capitaine bordelais fait preuve de volonté à chacune de ses titularisations, mais son impact dans le jeu tend à s’effilocher à l’image de ce quart de finale à Angers où l’agressivité adverse au milieu de terrain ne lui aura jamais permis de sortir la tête de l’eau. Remplacé par Gaëtan Laborde à la 71eme minute.

 

Adam Ounas : Une première période plutôt réussie avec des contrôles au cordeau sur de longs ballons de ses coéquipiers, des dribbles bien sentis, et un repli défensif précieux pour prêter main forte à un Milan Gajic souvent aux abois. Surtout, le milieu offensif droit girondin a délivré une passe décisive aux allures de caviar sur l’égalisation de Sankharé en trouvant son milieu de terrain dans le dos des deux défenseurs centraux, d’une passe rasante. Mais le jeune joueur bordelais n’a pas réussi à reproduire ses bonnes premières 45 minutes en s’éteignant lors de la deuxième mi-temps. Remplacé par François Kamano à la 64eme minute. L’international guinéen a tenté quelques percussions et aurait pu délivrer une passe décisive à Rolan sur un bon mouvement dans la surface.

 

Jérémy Ménez : Un engagement supérieur à celui manifesté lors de ses dernières entrées en jeu ou titularisations, mais un manque de spontanéité et de vitesse d’exécution dans ses mouvements offensifs à l’image de cette frappe dans la surface en deuxième période contrée par les défenseurs angevins après un enchaînement manquant de tranchant. Présent dans l’état d’esprit, mais peu dangereux pour ses adversaires. Remplacé par Malcom à la 65eme minute pour une entrée n’ayant rien apporté à l’équipe bordelaise.

 

Diego Rolan : Un match anonyme de la part de l’attaquant girondin qui a souvent cherché à fuir l’axe de l’attaque pour toucher le ballon. Une occasion d’égaliser gâchée, à quelques mètres du but, sur une passe de Kamano en pleine surface, avec une frappe de l’extérieur du pied sans conviction repoussée par le gardien angevin.

 

 

Jocelyn Gourvennec : L’entraîneur bordelais avait choisi de faire des changements par rapport à son 11 habituel. Sabaly blessé, le coach bordelais n’avait pas d’alternative pour le poste de latéral droit revenu naturellement à Gajic. À gauche, la surprise était la titularisation de Pallois reléguant Contento sur le banc. Une décision surprenante en connaissant la vitesse de certains joueurs offensifs d’ailes du SCO comme Nicolas Pépé, mais qui peut s’expliquer par la volonté de densifier la défense face aux grands gabarits angevins sur corner. Avec un axe Lewczuk-Jovanovic perdu et un Pallois débordé, le choix de l’entraîneur girondin n’a pas été payant. 

 

Au rayon offensif, Ounas, Ménez et Rolan avaient pris les places de Kamano, Malcom et Laborde. Seul Ounas aura été à la hauteur de la confiance de l’entraîneur, qui aura essayé de forcer la décision en faisant entrer Kamano et Malcom assez tôt dans le match puis en faisant appel à Laborde pour tenter d’égaliser en fin de rencontre. Sans réussite puisque les entrées de ces trois joueurs furent insuffisantes ne permettant pas au coach bordelais de mener son équipe plus loin dans la compétition.

 

Par Florian RODRIGUEZ